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Sonorisation : des problèmes aux solutions pour nos églises

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Une chronique en trois (3) dossiers sur la situation de la sonorisation dans les églises [adventistes]

Par Max Guybert Lyron

Yon teknisyen k ap kouri al ajiste yon mikwo sou chè a, yon fidbak ki deranje tout asanble a, fidèl yo k ap plenyen pou son enstriman ki twò wo parapò a moun k ap chante a … Kwonik sa a pwopoze nou fè yon chita sou pwoblèm sonorizasyon nan legliz nou yo, sou divès ang, epi pwopoze fason pou rezoud yo.

De nos jours, la sonorisation occupe une place de choix dans nos services religieux. Mais quelle que soit la congrégation, il arrive que des problèmes liés à la sonorisation perturbent le déroulement d’un concert, d’une cérémonie officielle ou religieuse. Nous nous proposons de débattre de la question et de comprendre au mieux les réalités des assemblées.

Parlant de sonorisation, il faut reconnaitre que c’est un ajout relativement récent dont l’avènement coïncide avec les progrès techniques. En effet, les premiers chrétiens n’avaient pas accès aux techniques modernes d’amplification du son. Les cathédrales et grands temples étaient justement construits suivant des techniques de réverbération naturelle pour une meilleure transmission des vibrations sonores.

Une question de liturgie

La sonorisation dans les églises est une question de pratique liturgique. D’une congrégation à une autre, les assemblées se distinguent aussi par leur rapport avec le son. En règle générale, les églises catholiques ont une pratique très sobre et discrète des installations sonores, avec des haut-parleurs à peine visibles. Ces derniers sont réglés pour venir en appui à l’acoustique des cathédrales à fort réverbération (évidement, des changements sont progressivement constatés). Les Témoins de Jéhovah par exemple, font montre de sérénité, quoiqu’ils font davantage appels des outils techniques pour la diffusion de leurs morceaux pré-enregistrés à l’usage de leur culte. En conséquence, il n’y pas toujours lieux d’utiliser des instruments de musique lors de leurs réunions en salle.

Les églises protestantes pour leur part seront plus “vibrantes” (avec des leaders plus charismatiques). C’est une approche qu’il faut chercher aux origines de la réforme protestante. Certains l’opposeront à la liturgie catholique, avec ses rituels très solennels. D’autres religions, comme les Adventistes du Septième Jour se réclament d’une approche plutôt classique, et adorent dans une sobriété toute relative, avec parfois des moments de louanges, d’où l’utilisation progressive d’instruments autre que le piano. Cela qui nécessite des matériels de sonorisation plus dynamiques, à plus fort potentiel de puissance, suivant la culture considérée.

Le rôle sacré de la sonorisation

La manipulation du matériel de sonorisation relève entièrement du service religieux autant que la préparation de l’espace du Temple. Le contrôle minutieux des niveaux sonores des différents intervenants, la balance des instruments de musique, le mixage approprié des micros des chantres, l’activation ou la désactivation des micros suivant l’intervenant… sont autant d’exemples qui justifient la qualification nécessaire de celui ou celle qui en a la responsabilité. Essayez d’imaginer les Fils de Koré, ou le Roi David utilisant aujourd’hui les équipements de sonorisation dans la plus parfaite harmonie (…) De manière générale, tout officier devant manipuler les appareils doit être mandaté pour le faire et se rapporte au responsable, lui-même désigné ou nommé par la Direction de l’église.

Nous constatons trop souvent que cette responsabilité est souvent comprise comme étant une activité accessoire au culte. Alors qu’il s’agit d’une question sacrée qui ne devrait guère être reléguée aux jeunes [seuls], quoique plus aptes à comprendre leur fonctionnement. Cette compréhension éclipse le besoin de perfectionnement, de contrôle et de gestion rigoureuse qui devrait caractériser nos départements techniques ou de sonorisation. Cela est souvent à la base des principaux problèmes rencontrés dans presque toutes les congrégations :

  • Absence d’un contrôle rigoureux sur le matériel technique
  • Introduction du matériel personnel des techniciens, musiciens, dans le service à l’église
  • Non implication du diaconat (département chargé de la gestion physique du temple) dans le contrôle du matériel de sonorisation ;
  • Manque d’implication du Corps pastoral et du Comité d’Église qui ne sont pas toujours assez informés pour prendre les meilleures décisions d’administration ;
  • “Prise en otage” du département par une personne (parfois un ancien) qui n’accepte guère d’être conseillé (encore moins par les plus jeunes)
  • Absence de protocoles de gestion, de documents d’orientation et d’instructions écrites, de sorte que la seule personne capable de comprendre le fonctionnement du système est incontournable ;
  • Les membres de l’équipe technique (souvent des jeunes) ne saisissent pas toujours le caractère sacré de ce ministère ;
  • Absence de maintenance régulière et gestion négligée des nouveaux équipements (problèmes récurrents)
  • Incompréhension entre les musiciens, les chantres et la régie (affectant ainsi l’harmonie des prestations ou l’exécution des chants de l’assemblée) …

Au sein de beaucoup d’églises, la gestion est à féliciter. Dans beaucoup d’autres, nous avons constaté des équipements performants, à la pointe de la technologie, mais qui ne sont pas utilisés de manière adéquate, soit par manque de qualification, ou de techniciens dûment formés. Dans certaines églises, le matériel acquis dépasse largement le spectre des besoins de sonorisation du Temple, conduisant ainsi à une sous-utilisation du matériel en raison d’une utilisation non optimale des ressources budgétaires. Nous avons également beaucoup de cas, où les églises n’ont pas l’équipement minimal requis pour permettre une amplification aux normes.

Il faut souligner que les problèmes de sonorisation dans les églises ne seront jamais un problème simple, unique, ou facile à résoudre. Parfois, l’expérience nous as montré que l’argent à lui seul ne peut résoudre le problème, puisque l’acquisition de matériels ne saurait à elle-seule, être la solution. Chaque église fait face à une réalité spécifique liée soit à la qualité, ou la vétusté du matériel, soit à la compétence de l’équipe (ou du responsable), soit à la gestion et administration du département, soit à la sécurité du matériel. Somme toute, Il revient aux responsables, en toute humilité, de concerter avec tous les départements impliqués, pour établir les objectifs et les besoins de l’assemblée en matière de sonorisation. En ce sens, il est recommandé que le Corps Pastoral ou le Comité soit éclairé et informé à toutes les étapes du processus. [1/3]

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Dans le prochain article de cette chronique, “Sonorisation : avant de choisir un système pour son église…” nous allons revenir sur les préalables au choix d’un système de sonorisation, ainsi que les considérations pratiques sur la question.


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