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Mauvaise gestion des offrandes, doit-on continuer à en donner ?

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Par motif de conscience ou obligation morale, par amour pour l’œuvre de l’Évangile sur plusieurs angles, comme acte d’adoration, nous répondons souvent à l’appel de nos cœurs et/ou de nos dirigeants à apporter nos offrandes dans nos communautés de foi. D’une communauté à d’autre, des principes sont parfois définis autour de l’utilisation de ces offrandes, même s’ils ne sont pas toujours connus de tous. Cependant, quoique ces principes existent, de manière unanime on ne peut pas toujours parler d’une saine gestion des offrandes. En cas de mauvaise gestion, est-il sage de continuer à donner des offrandes ?

Nous entendons par mauvaise gestion toute utilisation abusive, ou exploitation non rationnelle des ressources disponibles. La mauvaise gestion peut être liée directement à l’intendant ou aux co-intendants. Elle peut aussi être liée aux principes en vigueur et/ou aux pratiques du système. Soulignons que la mauvaise gestion n’est pas toujours la fraude ou la non transparence, le vol ou le détournement abusif* des ressources, la violation des principes du système.

La mauvaise gestion des offrandes ne date pas d’aujourd’hui. La Bible pullulent de ces cas. Comme l’Ecclésiaste le dit : « Ce qui a été, c’est ce qui sera, et ce qui s’est fait, c’est ce qui se fera, il n’y a rien de nouveau sous le soleil » – Ecclésiaste 1.9. Le peuple de Dieu tant dans l’Ancien que dans le Nouveau Testament, a été face à des situations de mauvaise gestion des offrandes. Et, souvent ce sont les intendants qui sont mis en accusation.

Les exemples les plus frappants dans l’Ancien Testament sont ceux des fils d’Éli. Hophni et Phinées détournaient abusivement les offrandes de l’Éternel, en présence du peuple qui maitrisait les principes sur la gestion des offrandes. Nous sommes dans 1 Samuel 2-4. Face à cette mauvaise gestion, la réaction de l’Éternel n’était pas de suspendre momentanément ou d’abolir définitivement la loi sur les offrandes, de préférence il a repris les coupables et les fit remplacer, après s’en être débarrassé d’eux.

Face à d’autres scandales de mauvaise gestion des offrandes, souvent l’appel de Dieu était que les coupables se détournent de leur mauvaise voie. Jamais ce n’était un appel à la rébellion du côté du peuple, pour ne plus se soumettre aux lois sur les offrandes.

Pour sa part, Jésus n’a jamais remis en question le don des offrandes. Il savait parfaitement à quel point la sacrificature était corrompue, par les prêtres. D’ailleurs, à plusieurs reprises il s’est prononcé contre eux, contre leur comportement. Ces derniers vivaient de l’offrande du peuple. L’une des meilleures façons que Jésus pouvait les combattre, c’était de couper leurs vivres en demandant au peuple de ne plus faire des offrandes. Au lieu de cela, il a instruit le peuple sur la meilleure façon de donner des offrandes (voir Matthieu 5.23, 24). Il a même ordonné à un homme qu’il a guéri de faire des offrandes, et ce sont les prêtres qui voulaient sa mort qui allaient bénéficier de cette offrande.

Ce qui est intéressant de remarquer, c’est que n la mauvaise gestion n’a jamais été un motif de ne pas obéir à un enseignement divin. Le peuple de Dieu qui obéissait aux enseignements divins n’était pas « zombifié », pourtant, il ne trouvait aucun motif pour se donner une alternative pour une bonne gestion de ses offrandes. À côté de tout sentiment légitime d’indignation et de révolte, il savait que « L’âme qui pèche, c’est celle qui mourra. Le fils ne portera pas l’iniquité de son père, et le père ne portera pas l’iniquité de son fils. La justice du juste sera sur lui, et la méchanceté du méchant sera sur lui » – Ezéchiel 18.20. En paraphrase : « Le donateur ne portera pas l’iniquité de l’intendant, et l’intendant ne portera pas l’iniquité du donateur ». Paul écrira : « […] chacun de nous rendra compte à Dieu pour lui-même » – Romains 14.12.

« Le donateur ne portera pas l’iniquité de l’intendant, et l’intendant ne portera pas l’iniquité du donateur ».

Il existe un grand piège dans la volonté de réagir face à une mauvaise gestion des offrandes. C’est celui d’établir ses propres règles en matière, pour les détourner ou encore les retenir. Ce piège peut venir du fait que nous croyons être complices des intendants parce que nous continuons à contribuer. En faisant sa contribution au Temple, Jésus aurait pu croire qu’il serait complice des prêtres corrompus, mais, il a quand-même donné, pour obéir aux règlements établis.

Nous sommes d’accord qu’on a muté d’un système d’offrandes géré par les sacrificateurs et les lévites (Ancien Testament) vers un système d’offrandes co-géré par [tous] les croyants (Nouveau Testament). En tant que co-intendants, il est de notre devoir d’agir pour une saine gestion des offrandes. Cependant, garder nos offrandes n’a aucun fondement biblique.

Les tristes réalités de certaines communautés dans la gestion des offrandes donnent parfois à pleurer, et peuvent inciter à la retenue des offrandes. Mais, elles ne donnent aucune légitimité à établir ses propres règles en la matière, ni à entrer en rébellion. La Bible nous montre et nous enseigne que Dieu est au milieu de son Église, de son peuple (Matthieu 18.20 ; voir Apocalypse 2.1). Il voit tous les mauvais intendants et tous les mauvais donateurs.

Aux intendants, aux donateurs, à ceux qui rêvent d’une saine gestion des offrandes, à ceux qui font une mauvaise gestion des offrandes, le message du Christ est le suivant : « Que celui qui est injuste soit encore injuste, que celui qui est souillé se souille encore; et que le juste pratique encore la justice, et que celui qui est saint se sanctifie encore. Voici, je viens bientôt, et ma rétribution est avec moi, pour rendre à chacun selon ce qu’est son œuvre » – Apocalypse 22.12.


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Pasteur Appo

Bien dit: la mauvaise gestion des intendants ne donne aucun droit aux donnateurs de garder les offrandes!