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Estime de soi et discipline rédemptrice : Faire d’une pierre deux coups

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Par Lourdes-Jane Richard Israël

Esther est arrivée à l’école en deuxième année fondamentale, issue d’une famille explosée et recomposée. Dès le premier jour de classe elle s’est fait remarquer par son irrespect des principes de la classe et de l’école. Elle était toujours la dernière à rentrer en classe après la récréation, elle faisait beaucoup de bruit pour attirer l’attention. Elle se battait souvent avec ses camarades.

Un jour, ayant été informée de son comportement perturbateur, j’ai décidé—moi, la responsable de discipline de l’école—de lui parler personnellement afin de comprendre la source du problème et d’y apporter une solution. J’ai vite compris que cette fille souffrait d’une faible estime de soi. Elle ne s’acceptait pas comme elle était. Son comportement rebelle à l’école reflétait son attitude rebelle à la maison. Elle vivait seule avec une tante au moral et aux émotions corrodés à cause de l’attitude de la fillette.

Après plusieurs convocations parentales, les  membres de la direction de l’école ont décidé de donner à Esther une attention plus soutenue. Comme dans la Parabole de la brebis perdue insérée dans Luc 15 les versets 3 à 5, où le berger a dû partir à la recherche de la centième brebis pour la ramener en lieu sûr, j’ai pris du temps pour aller à la recherche de la fillette pour l’aider à découvrir sa vraie valeur en Christ et lui expliquer le bienfondé des règlements disciplinaires à l’école.

Cela a été un travail de longue haleine incluant des moments de prière avec la concernée, des moments de grandes discussions et de prise de conscience de sa part, mais en fin de compte cette fille qui, dans le temps,  était appelée la sauvageonne, est en classe supérieure avec un comportement plus social. Le miracle attendu s’est produit, Esther reprend goût à la vie avec le sourire. Au lieu de tabasser les camarades, elle est la première à défendre ceux qui sont victimes de répressions de la part des autres élèves. Elle fait désormais partie de son comité de classe et est gardienne de ces principes.

La méthode utilisée s’est avérée payante. J’ai employé des messages d’approbation et d’édification et, de concert avec Esther, j’ai fait une liste de ses qualités. On a ensemble essayé de trouver les moyens pour l’encourager, à s’ouvrir aux autres et à se faire des amis. J’ai dû y mettre, avec l’aide du Saint Esprit, beaucoup d’amour et de patience pour arriver à jumeler amélioration de l’estime de soi et discipline rédemptrice. Melgosa (2014) l’a si bien dit: « la façon de reprendre et de conseiller a beaucoup à voir avec la formation de l’estime de soi » (p 55).

Mon expérience avec Esther a confirmé que dans la pratique vraie, éduquer c’est « restaurer en l’homme l’image du Créateur » (White, 1903) ; une image altérée par les vicissitudes de cette vie, les expériences malheureuses et les effets du péché. Mais, gloire soit rendue à Dieu!  Le Sang de Jésus-Christ est encore efficace pour sauver et redonner à toute personne qui le désire vraiment un cœur régénéré et transformé, et un nouveau départ.

Source : Adventist Educators


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