Coronavirus : Quand Dieu est une occasion de chute
Quand la volonté de Dieu n’a pas la priorité, Dieu devient une occasion de chute.
Par Jean Carmy Félixon
Alors que la progression inexorable de la pandémie du Coronavirus continue à créer la panique au sein des nations et des peuples, les gouvernements renforcent des mesures pour protéger leur territoire, quotidiennement on enregistre de façon exponentielle de nouveaux cas. Malgré les multiplications des initiatives de prières des hommes et des femmes de foi, la liste des morts s’allonge au quotidien.
Le virus est d’une férocité cruelle. Face à l’impuissance des organisations mondiales, des autorités étatiques et des avancées scientifiques, savoir humain, pour une grande majorité de croyants, la foi en Dieu reste la seule et unique option valide, qui sert de garantie à des croyants qu’ils en seront épargnés. Plus que jamais, ils sont accrochés aux promesses et enseignements de la Bible sur la protection, notamment dans les dangers imminents.
Après les promesses rassurantes du Psaume 91, considéré comme un psaume de protection ; entre autres, le récit de la dixième plaie en Egypte pour la libération du peuple Hébreux (voir Exode 12), fait office d’abri sûr pour ces nombreuses âmes. A Gosen, en Egypte, le peuple de Dieu était épargné des dix plaies. Et si Dieu nous laisse contaminer, ne deviendra-t-il pas notre occasion de chute ?
Les maladies et épidémie en Israël
S’il y a un seul peuple qui a, à ses débuts, bénéficié constamment de la manifestation physique de la présence de Dieu, que ce soit sous la forme d’une colonne de feu ou d’une colonne de nuée, c’est le peuple d’Israël. Cependant, la présence de Dieu ne put empêcher les maladies, est-ce pourquoi, dans les prescriptions données à Moïse, il y avait des dispositions pour la gestion des maladies (voir Lévitique 13 et 14).
Voulant que le peuple soit à l’abri des problèmes de santé physique, surtout des maladies contagieuses, dans le Pentateuque, on verra que Dieu a instauré tout un système sanitaire qui inclut, entre autres, des lois sur l’alimentation (voir Genèse 1.29 ; Lévitique 11, 13-15), la gestion des ordures (Lévitique 17.13 ; Deutéronome 23.12, 13), la gestion des objets infectés (Nombre 19.18). Il faut souligner qu’une lecture approfondie de Lévitique 13-15 nous permettra de découvrir un ensemble de méthodes, dont le confinement ou l’isolement, pour éviter toute épidémie.
La seule épidémie qu’a connue Israël dans le désert est celle des serpents brulants. Bien que provoquée ou encore permise par Dieu, la solution n’était pas d’abord la confiance en Dieu, ou l’appropriation des promesses de protection. Mais, la repentance et la confession collective (Nombre 21.1-9), et le regard vers l’antitype de Christ (voir Jean 3.14). Cela semble montrer que, parfois, l’intercession personnelle ne peut résoudre un problème qui nécessite une repentance collective.
Le conflit cosmique et les maladies
Aucun croyant ne doit oublier ou perdre de vue cette vive réalité de la guerre universelle ou conflit cosmique entre le Bien et le Mal « Et il y eut guerre dans le ciel. Michel et ses anges combattirent contre le dragon. Et le dragon et ses anges combattirent, mais ils ne furent pas les plus forts, et leur place ne fut plus trouvée dans le ciel. Et il fut précipité, le grand dragon, le serpent ancien, appelé le diable et Satan, celui qui séduit toute la terre, il fut précipité sur la terre, et ses anges furent précipités avec lui » – Révélation 12.7-9. La terre est aussi affectée par cette guerre : « Malheur à la terre et à la mer! Car le diable est descendu vers vous, animé d’une grande colère, sachant qu’il a peu de temps » – Révélation 12.12b.
À travers les siècles, nous avons vu le conflit prendre diverses formes, à divers niveaux, dans tous les domaines, depuis la chute de l’Homme en Eden, jusqu’à aujourd’hui. Tous les maux, les luttes fratricides, les guerres biochimiques et leurs conséquences désastreuses qui entravent notre planète sont les résultats de ce conflit.
Ne voulant pas que nous soyons distraits, Dieu nous a parlé en ces termes : « […] nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes. C’est pourquoi, prenez toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir résister dans le mauvais jour, et tenir ferme… » – Ephésiens 6.12, 13.
Personne n’est immunisé
Le conflit cosmique a exigé la mort de Celui qui habite sous l’abri du Très-Haut et qui demeure à l’ombre du Tout-Puissant, Jésus-Christ, le Créateur Suprême. Des Hommes qui ont été au service de Dieu n’en ont pas été immunisés (1 Rois 18.4 ; Actes 7.57-60). La Bible et l’histoire offrent une grande galerie d’Hommes qui ont fait confiance à Dieu, qui ont été victimes de ce conflit (Hébreux 11). Jean-Baptiste, le prédécesseur du Messie reste une icône de cette non-immunité de Dieu.
Tout ce que Dieu attend de nous c’est de garder la Foi, de rester fidèle jusqu’à la Mort, et de remporter la victoire. Il y a de nombreuses promesses pour ceux et celles qui seront vainqueurs du conflit.
Qu’en est-il de la protection promise par Dieu ?
Dieu est fidèle ! Dieu ne ment pas ! « Dieu n’est point un homme pour mentir, ni fils d’un homme pour se repentir. Ce qu’il a dit, ne le fera-t-il pas? Ce qu’il a déclaré, ne l’exécutera-t-il pas? » – Nombre 23.19. Des croyants qui ont fait foi en ses promesses ont péri, par égard pour son nom, Dieu aurait pu épargner leur vie. Cependant, il ne l’a pas fait.
‘TOUTES’ les promesses de Dieu sont conditionnelles à sa volonté, elles en dépendent. Dieu répond à nos prières, seulement quand elles sont conformes à sa volonté. Sachant cela, dans sa prière de détresse, il a ajouté : « Toutefois, que ma volonté ne se fasse pas, mais la tienne » – Luc 22.42. Dieu n’accomplira rien qui n’entre pas dans sa volonté. À noter qu’il y a la « volonté directive de Dieu » qui nous fait voir ce que Dieu veut réellement et travaille à l’accomplir, et la « volonté permissive de Dieu » qui fait voir ce que Dieu permet.
« N’abandonnez donc pas votre assurance, à laquelle est attachée une grande rémunération. Car vous avez besoin de persévérance, afin qu’après avoir accompli la volonté de Dieu, vous obteniez ce qui vous est promis » – Hébreux 10.35, 36. Il est aussi important de se rappeler que, l’obtention des choses promises par Dieu peut se réaliser dans une autre vie : « C’est dans la foi qu’ils sont tous morts, sans avoir obtenu les choses promises; mais ils les ont vues et saluées de loin, reconnaissant qu’ils étaient étrangers et voyageurs sur la terre » – Hébreux 10.35, 36.
Une chute à deux niveaux
Croire qu’on est immunisé contre le virus parce qu’on fait confiance à Dieu, peut pousser à ne pas suivre les consignes des autorités étatiques et ne pas prendre les mesures pour se protéger contre le virus et sa propagation. Ainsi, on expose son être ainsi que sa communauté à la contamination et aux effets dévastateurs du virus. Ainsi, à ce niveau on risque de faire une chute physique, capable d’aboutir à la mort. Un tel comportement est contraire à la volonté de Dieu. Dieu veut que nous soyons en bonne santé. « Bien-aimé, je souhaite que tu prospères à tout point de vue et sois en bonne santé, à l’image de ton âme » – 3 Jean 1.2.
Croyant fermement qu’on est « hyper immunisé », la mort, le deuil, les mauvais souvenirs, le traumatisme provoqué par l’infection au virus peut causer la perte de la Foi. D’où une chute spirituelle. Et, en perdant sa Foi, on peut devenir une occasion de chute pour les autres. Et c’est contraire à la volonté de Dieu. Alors que nous vivons comme des brebis au milieu des loups, Dieu nous appelle à pratiquer la prudence (Matthieu 10.16). Toute imprudence peut être une occasion de chute.
Nous avons cette double responsabilité morale et spirituelle de ne poser aucun ‘acte d’être’ qui peut constituer une occasion de chute pour notre prochain (voir Romains 14.13).
La volonté de Dieu
Malades ou en bonne santé, par-dessus-tout, la volonté directive de Dieu pour chacun de nous, que nous pouvons considérer en ces temps de crise, où les fondements semblent être renversés, est exprimée dans l’impératif d’Apocalypse 2.10 : « Sois fidèle jusqu’à la mort. »
Alors que, dans ces moments difficiles la foi de plus d’un sera éprouvée, nous devons être convaincus que Dieu fait tout bien. « Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein » – Romains 8.28. Que notre imprudence ou notre fierté ne fasse de Dieu une occasion de chute pour nous. Que l’on vive ou que l’on meure, restons fidèles jusqu’à la mort.
Que celui qui a des oreilles entende !