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Altération de la conscience : expériences de mort imminente et mystiques

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Par Warren A. Shipton

Quelle position devons-nous adopter concernant l’altération de la conscience, les expériences de mort imminente et les expériences mystiques ? Ce que dit la Bible à ce sujet.

Depuis des temps immémoriaux, les êtres humains cherchent à vivre des situations de conscience altérée pour s’efforcer de soulager leur douleur. Il existe des méthodes bien connues pour atteindre de tels états, comme les yogis et les mystiques le savent depuis des millénaires. Susciter un état hypnotique est l’une de ces méthodes1. D’autres personnes parviennent à percevoir les choses différemment grâce à la consommation de substances psychédéliques comme les champignons magiques que l’on trouve en Amérique centrale2. Elles cherchent parfois aussi à établir un lien avec des puissances supérieures.

Le fait d’atteindre un état de conscience altérée est généralement associé à des expériences particulières dans le domaine sensoriel. Cela se produit parfois lors de la consommation de certaines drogues ou de certains anesthésiques, ou lors d’épisodes de mort imminente. Que devons-nous penser de ces expériences qui semblent transporter les participants en présence d’êtres supérieurs et leur faire vivre des expériences déconnectées de ce monde ? S’agit-il d’expériences sensorielles inoffensives ou même utiles pouvant aider les êtres humains à être éclairés spirituellement ? Par ailleurs, ces expériences prouvent-elles que l’âme est immortelle et que la conscience continue à vivre indépendamment du corps physique après la mort ?

DES HALLUCINOGÈNES CLASSIQUES

Aujourd’hui, de nombreuses personnes cherchent à atteindre un état de conscience particulier pour échapper à la réalité. Quant aux croyants, ils éprouvent le désir de vivre des expériences personnelles plus profondes. Certaines personnes y parviennent en consommant des drogues psychédéliques. La palette des expériences possibles varie en fonction de facteurs psychologiques propres à chaque personne, tels que la personnalité, les événements de la vie, les attentes et l’humeur au début d’une séance. Les expériences de type mystique sont les moins fréquentes.3

LES EXPÉRIENCES MYSTIQUES. Les drogues psychédéliques classiques sont l’acide lysergique diéthylamide (LSD), le peyotl, la psilocybine et la diméthyltryptamine4. La plupart des drogues psychédéliques appartiennent à l’une des trois familles de composés chimiques : les tryptamines, les phénéthylamines ou les lysergamides. Leurs composés actifs peuvent avoir des effets indésirables immédiats et à long terme (par exemple nausées, crises de panique, convulsions) ainsi que des effets indésirables uniquement à long terme (par exemple psychose persistante, trouble de la perception, pensées suicidaires). Une consommation excessive de ces drogues peut provoquer la mort, comme cela a été observé. Les phénomènes psychologiques les plus importants constatés suite à l’ingestion de ces substances sont5 :

  1. L’expérience de l’unité. L’unité interne implique la perte des impressions habituelles transmises par les sens, la perte du sentiment d’individualité. Elle permet à l’individu d’approcher « une dimension éternelle de la vie ». Dans la dimension extérieure de l’expérience de l’unité, la personne a tendance à avoir le sentiment de ne faire plus qu’un avec l’objet observé.
  2. Une perte d’objectivité. Les rencontres sont considérées comme étant réelles, et non comme une illusion. L’expérience est censée révéler des vérités méconnues auparavant, comme certaines hypothèses relatives à la psychologie et à la cosmologie hindoue et bouddhiste.
  3. Des sentiments de transcendance. Les individus se sentent hors du temps et dans un état proche de l’infini ou de l’éternité. Ils peuvent même voir leur propre mort survenir.
  4. Un sens du sacré. L’état de conscience mystique qui est atteint peut donner un profond sentiment de sainteté et de sacré, comme si l’on se trouvait devant l’Infini ou un grand Esprit. On peut ressentir un sentiment écrasant de crainte et de révérence, voire de culpabilité, de joie, d’amour, de bénédiction et de paix, comme cela a été souvent observé.
  5. Des changements d’attitude et de comportement. L’état de conscience mystique modifie l’attitude des personnes concernées vis-à-vis d’elles-mêmes, des autres, de la vie, de leurs valeurs personnelles et de leur approche de ces expériences. Elles sont convaincues de pouvoir résoudre leurs problèmes personnels et mettre en œuvre leur potentiel créatif.

LES EXPÉRIENCES NON-MYSTIQUES. On constate souvent une altération de la perception spatiale. La perception des couleurs est souvent intensifiée. Des images géométriques, abstraites et très changeantes peuvent apparaître. Si une musique accompagne l’expérience, les couleurs et leur intensité peuvent varier en fonction des mélodies. Au fur et à mesure que le processus avance, les visions peuvent amener l’individu à se promener dans des jardins, des châteaux et des villes imaginaires. Des anges, des dragons, des dieux ou des créatures mythologiques peuvent apparaître, et il arrive que certaines personnes aient l’impression de rencontrer Jésus. Des sentiments de paranoïa et de panique peuvent également survenir6. Ces expériences ne sont pas vécues uniquement lors de la consommation de drogues psychédéliques.

LES EXPÉRIENCES DE MORT IMMINENTE

Par expériences de mort imminente, nous parlons d’épisodes associés aux insuffisances cardiaques, aux maladies graves, au coma, aux noyades et à d’autres événements physiques tragiques7. Des expériences similaires en termes de contenu et d’intensité peuvent être vécues dans le cadre d’événements ne mettant pas la vie en danger – pendant le sommeil, lors d’un évanouissement, dans le cadre de la méditation et de la consommation de drogues ou d’alcool8. Ce que vivent les personnes frôlant la mort leur paraît réel et présente des similitudes avec les expériences observées lors de séances d’hypnose, dans le cas de privation ou de surstimulation sensorielle, de crises d’épilepsie, de clignotement intense de lumières et de musiques très rythmées. Les motifs géométriques observés sont généralement similaires9. Les expériences de mort imminente sont souvent caractérisées par un sentiment de paix et les personnes concernées peuvent avoir l’impression d’être détachées de leur propre corps, de voyager dans un tunnel sombre, de voir une lumière brillante. Ces impressions sont souvent associées à des notions d’amour et d’union, et ces personnes visualisent souvent de beaux paysages (généralement célestes). Il arrive qu’elles voient et communiquent avec des personnes connues qui sont décédées. Elles peuvent entendre une musique agréable, ou avoir envie de faire un bilan de leur vie. Bien d’autres phénomènes peuvent survenir10.

Ces états de conscience altérée intriguent les scientifiques et les poussent à échanger sur la distinction entre le cerveau et l’esprit.

L’ESPRIT ET LA CONSCIENCE

La relation entre le cerveau, l’esprit, l’âme et la conscience est au cœur de l’expérience de mort imminente. Il est possible de voir et d’agir sur le cerveau, alors que ce n’est pas possible s’agissant de l’esprit. Depuis des temps très anciens, ceci a conduit à l’idée que l’esprit et/ou la conscience, et peut-être aussi l’âme, ont une existence indépendante11 (voir 1 Samuel 28.9-14) et sont immortels (voir Genèse 3.4).

L’esprit peut être considéré comme une construction virtuelle en rapide évolution. Il dépend du cerveau et reflète le fonctionnement des réseaux neuronaux associés aux stimuli chimiques et hormonaux. L’esprit n’est pas localisé de façon spécifique. Lors de la réflexion et des interactions, une multitude de signaux impliquant de nombreuses zones du cerveau se déclenchent. Notre perception de la réalité et nos réactions sont régies par nos sens et les structures mentales que nous avons établies en raison de nos expériences sociétales, morales et environnementales. Elles sont également régies par la complexité de la connexion des signaux dans le cerveau et leur coordination. Par exemple, si le corps calleux est divisé lors d’une opération chirurgicale, alors l’hémisphère gauche et l’hémisphère droit du cerveau présentent des perceptions, des pensées, des sentiments, des sensations et des souvenirs différents. Deux esprits coexistent chez le même individu12.

La conscience représente le monde perçu par l’individu, qui utilise son esprit pour l’interpréter. Il n’existe pas de théorie fiable pour expliquer la conscience, bien que l’on sache que la stimulation de la région claustrale du cerveau perturbe la conscience13.

Des philosophes, des adeptes de diverses religions et d’autres types de personnes estiment qu’une certaine dimension de l’existence humaine peut survivre à la mort clinique. Les personnes qui se remettent d’un arrêt cardiaque peuvent ressentir des événements qui se sont produits après leur mort clinique déclarée. Certaines affirment même avoir une pensée plus claire, plus vive et plus cohérente. Cela est considéré comme la preuve que quelque chose peut survivre après la mort14, mais d’un point de vue strictement scientifique, l’existence d’une âme immortelle n’a pas été prouvée15. Les épisodes qui sont décrits concernent plutôt un changement dans les fonctions cérébrales.

LES EXPÉRIENCES DE MORT IMMINENTE CRÉENT UN CHANGEMENT DANS LES FONCTIONS CÉRÉBRALES.

Dans toutes les cultures, on considère que les expériences de mort imminente représentent l’esprit ou l’âme quittant le corps. Cependant, cette explication ainsi que toutes les autres sont peu concluantes. Lors de la mort clinique le cerveau ne meurt pas, mais il est dysfonctionnel. On ne sait pas quand les expériences de mort imminente débutent. Les souvenirs sont variables et sont influencés par certaines pensées et aspirations inconscientes, ainsi que par une vision particulière du monde. Par leur nature même, les expériences de mort imminente sont rapportées rétrospectivement, et sont donc nécessairement subjectives.

L’état de conscience altérée s’explique par le fait que le fonctionnement habituel du cerveau est perturbé, que la perception de l’environnement est modifiée et que les schémas de pensée sont bouleversés. Cela est généralement la conséquence d’une stimulation psychologique, physique et physiologique. Il y a souvent un lien entre l’état de conscience altérée et la diminution de la perception sensorielle18.

Les expériences de mort imminente ont des points communs qu’il est intéressant de souligner. En voici quelques-uns :

  • L’impression d’être hors de son propre corps. Les expériences de mort imminente sont similaires à ce qui se passe lors du passage d’un état de veille à un sommeil profond, ou lors de la consommation de produits toxiques. L’individu éprouve la sensation de flotter au-dessus de son propre corps19. De telles sensations peuvent également être induites par la stimulation d’une partie du cerveau (une partie du gyrus angulaire droit). Cette impression d’être hors de son corps est liée à des illusions somatosensorielles complexes20. Ces expériences peuvent donc être expliquées sans faire de lien avec l’âme.
  • La rencontre avec des personnes décédées. La notion de rencontre avec des personnes décédées dans un au-delà anticipé est très répandue. Des personnes souffrant de diverses pathologies (maladies d’Alzheimer et de Parkinson, syndrome de Charles Bonnet) affirment parfois avoir rencontré des fantômes, des monstres, des cadavres, des parents décédés, des personnages de contes de fées, et même avoir vu des séquences de films. La sensation de se tenir près d’un individu peut être induite par une stimulation électrique21.
  • Le fait de communiquer avec des défunts se retrouve chez environ un tiers des personnes en deuil, d’après une étude menée dans vingt-quatre pays, et parfois auprès de personnes vivant des expériences de mort imminente. Cela n’est lié ni à l’origine ethnique ni aux opinions religieuses22. La communication imaginaire peut être induite par des techniques psychophysiologiques impliquant des stimuli visuels produisant un état émotionnel altéré et une réceptivité modifiée. On observe 75 % de succès après deux séances. La communication après la mort est généralement associée à la traversée d’un tunnel ou d’une structure similaire vers une source de lumière. Les deux types d’expérience représentent le même phénomène23.Manifestement, lors de ces états de conscience altérée, le fonctionnement normal du cerveau est perturbé et de nouvelles connexions sont établies. Il est généralement admis que cette altération des fonctions cérébrales est responsable d’hallucinations ainsi que de diverses expériences transcendantales et mystiques. Les individus ont également tendance à établir différentes associations liées aux phénomènes observés, qui sont souvent considérés comme étant surnaturels24.Cependant, le fait que la plupart des personnes survivant à un épisode de mort clinique ne vivent pas d’expérience de mort imminente est un argument fort montrant que les expériences surnaturelles et l’existence d’une âme immortelle ne sont pas fondées25.

LES CHRÉTIENS ET LES EXPÉRIENCES MYSTIQUES

Le fait de pouvoir induire une conscience mystique par la prise de drogues psychédéliques suscite la consternation dans certains milieux chrétiens, mais aussi de grandes attentes chez certaines personnes pensant être capables d’avoir des visions quand elles le souhaitent. De tous temps, seuls des moines et des ermites ont pu et peuvent atteindre de tels états mystiques par le biais de privations sensorielles, de l’autohypnose et du contrôle de la respiration dans le but de vivre une expérience spirituelle transcendante ou un sentiment de paix universelle. Cela est-il répréhensible ? Et pour les chrétiens, quel mal y a-t-il à vivre des expériences spirituelles par le biais de substances toxiques ?

Pour répondre à ces questions, il est important de souligner que les épisodes mystiques sont associés à des caractéristiques inquiétantes :

  • L’incapacité à prendre des décisions conscientes et la perte d’objectivité. Le but de la vie chrétienne est de comprendre, de savoir apprécier et de suivre l’exemple donné par Jésus dans le cadre de sa vie et de son ministère (1 Pierre 2.21). Le chrétien s’efforce de développer un caractère harmonieux26, et savoir faire preuve d’objectivité est essentiel. Or, « devant l’homme il y a une voie droite ; par la suite, ce sont les voies de la mort » (Proverbes 14.1227). Des exemples bibliques nous montrent que certaines personnes se sont engagées sur cette voie (Exode 32.5-8 ; 1 Rois 18.26-29). Leurs tentatives pour atteindre un état mystique ont fait l’objet d’un jugement rapide (Exode 32.26-29 ; 1 Rois 18.40).
  • Le sentiment que la vie se poursuit après la mort. Les expériences mystiques sont parfois citées pour montrer que la vie continue après la mort, contribuant ainsi à renforcer subtilement le mensonge de Satan : « Vous ne mourrez pas ! » (Genèse 3.4) Les Écritures sont extrêmement claires sur le fait que la mort implique une perte de conscience : « Les vivants, en effet, savent qu’ils mourront ; mais les morts ne savent rien ; pour eux il n’y a plus de salaire, puisque leur souvenir est oublié. Leur amour, leur haine et leur passion jalouse ont déjà disparu ; ils n’auront plus jamais de part à tout ce qui se fait sous le soleil. » (Ecclésiaste 9.5,6).
  • Un sentiment d’imminence. Le désir de vivre une rencontre personnelle avec Dieu est très fort dans certains milieux religieux. C’est l’un des points forts de la messe ; il joue un rôle clé dans l’Église orthodoxe d’Orient, dans le but d’atteindre la théose (divinisation ou union avec l’essence de Dieu)29. L’expérience mystique des Pères du désert, qui comprenait la contemplation de style oriental et d’autres pratiques anciennes et non bibliques, est considérée par l’Église catholique comme la clé du succès de l’évangélisation dans le monde d’aujourd’hui30.
  • Des changements de sentiments et de comportement. Les sentiments ne sont pas un guide fiable dans le domaine du jugement, ni un substitut de la foi. Si les sentiments de joie, de bénédiction et de paix et l’amélioration du comportement sont tout à fait louables, tout cela n’a pas de base solide et durable si ce n’est pas fondé sur une relation authentique avec le Prince de la paix (Ésaïe 9.6 ; Jean 3.3).
  • Des visions. Les personnes concernées accordent une importance toute particulière aux visions qu’elles ont lors des expériences de mort imminente. Or, dans la Bible, des visions ont été accordées en de rares occasions à certains individus spécialement choisis par Dieu pour être ses messagers. Leur signification est expliquée ensuite par la personne ayant eu les visions ou par d’autres personnes, ce qui permet d’en comprendre l’essentiel. Elles se rapportent à des événements historiques ou à l’émergence d’idées philosophiques, ou elles sont liées à une révélation des plans de Dieu. De plus, le Saint-Esprit est accordé à tous ceux qui acceptent le Christ afin de leur donner de la sagesse et de leur enseigner la vérité (voir 1 Corinthiens 2.10-14), l’objectif étant de leur permettre de comprendre les mystères de Dieu mais aussi de vivre dans la joie et la paix, même face à la mort.

CONCLUSION

D’un point de vue biblique, la mort implique la décomposition du corps, la cessation de l’activité de l’esprit et de toute conscience. Atteindre un état de conscience altérée est souvent associé à une diminution de la perception sensorielle ou à l’altération des sens. Les processus habituels de contrôle du cerveau sont perturbés. Certaines personnes peuvent vivre des expériences de mort imminente grâce à des stimulations psychologiques, physiques et physiologiques. En outre, les personnes consommant certaines drogues disent parfois vivre des expériences telles que la transcendance et la vie extracorporelle, ou diverses expériences religieuses. Elles ont également des visions de certains êtres et une perception altérée de la couleur et de la lumière. D’après les preuves que nous venons de présenter, nous pouvons dire que l’esprit, la conscience et le corps sont liés et inséparables. La capacité de prendre des décisions conscientes et de faire preuve d’objectivité est essentielle dans le cadre de l’expérience chrétienne, ce qui signifie que nous devons prêter une attention particulière au fonctionnement de notre esprit.

Warren A. Shipton a obtenu son doctorat à l’université de Sydney, en Australie. Il a été doyen de la faculté des Sciences de l’université James Cook, en Australie, et président de l’université internationale Asie-Pacifique, en Thaïlande. Il est l’auteur de plusieurs livres sur la santé et la maladie, et a publié de nombreux articles professionnels dans des revues scientifiques. Son courriel : wshipton@gmail.com.

Citation recommandée

Warren A. Shipton, « Altération de la conscience : expériences de mort imminente et expériences mystiques », Dialogue 33 (2021/1), p. 12-16

NOTES AND REFERENCES

  1. Irving Kirsch, “The altered states of hypnosis,” Social Research 68:3 (Fall 2001), p. 795–807.
  2. Albert Hofman, “Teonanácatl and Ololiuqui, Two Ancient Magic Drugs of Mexico,” United Nations Office on Drugs and Crime (January 1, 1971): https://www.unodc.org/unodc/en/data-and-analysis/bulletin/bulletin_1971-01-01_1_page003.html.
  3. Walter N. Pahnke, “The psychedelic mystical experience in the human encounter with death,” Harvard Theological Review 62:1 (January 1969), p. 1–21.
  4. David E. Nichols, “Psychedelics,” Pharmacological Reviews 68:2 (April 2016), p. 264–355. doi.10.1124/pr.115.011478.
  5. W. N. Pahnke and W. A. Richards, “Implications of LSD and experimental mysticism,” Journal of Religion and Health 5:3 (June 20, 1966), p. 175–208. Ibid.
  6. David Rousseau, “Near-death experiences and the mind-body relationship: A systems-theoretical Perspective,” Journal of Near-Death Studies 29:3 (Spring 2011), p. 399–435.
  7. Robert G. Mays and Suzanne B. Mays, “Explaining near-death experiences: Physical or non-physical causation?” Journal of Near-Death Studies 33:3 (2015), p. 125–149.
  8. Michael J. Winkelman, “The mechanisms of psychedelic visionary experiences: Hypotheses from evolutionary psychology,” Frontiers in Neuroscience 11 (September 28, 2017): 539, doi.10.3389/fnins.2017.00539.
  9. Susan Blackmore, “Near-death experiences: In or out of the body?” Skeptical Inquirer 16:1 (Fall 1991), p. 34–45: https://skepticalinquirer. org/1991/10/near-death-experiences-in-or-out-of-the-body/; Dieter Vaitl et al., “Psychobiology of altered states of consciousness,” Psychological Bulletin 131:1 (2005), p. 98–127. doi.10.1037/0033-2909.131.1.98.
  10. Paul Bradham, “Religious significance of near-death experiences.” In Making Sense of Near-Death Experiences: A Handbook for Clinicians, Mahendra Perera, Karuppiah Jagadheesan, and Anthony Peake, eds. (London: Jessica Kingsley Publishers, 2012), p. 117–121.
  11. Susan Greenfield, “Mind, brain, and consciousness,” The British Journal of Psychiatry 181:2 (August 2002), p. 91–93; Sunil K. Pandya “Understanding brain, mind and soul: Contributions from neurology and neurosurgery,” Mens Sana Monographs 9:1 (January-December 2011), p. 129–149. doi.10.4103/0973-1229.77431.
  12. M. Z. Koubeissi et al., “Electrical stimulation of a small area reversibly disrupts consciousness,” Epilepsy & Behavior 37 (August 2014), p. 32–35; Tanya Lewis, “Scientists closing in on theory of consciousness,” Live Science (July 30 2014): https://www.livescience.com/47096-theories-seek-to-explain-consciousness.html.
  13. Rousseau, “Near-death experiences and the mind-body relationship,” p. 399–435.
  14. Pandya, “Understanding brain, mind and soul: Contributions from neurology and neurosurgery,” p. 129–149.
  15. Blackmore, “Near-death experiences: In or out of the body?” 34–45; Mays and Mays, “Explaining near-death experiences: Physical or non-physical causation?” p. 125–149.
  16. Birk Engmann, Near-Death Experiences: Heavenly Insight or Human Illusion? (Heidelberg, Germany: Springer, 2014), p. 62–65.
  17. D. Mobbs and C. Watt, “There is nothing paranormal about near-death experiences: How neuroscience can explain seeing bright lights, meeting the dead, or being convinced you are one of them,” Trends in Cognitive Sciences 15:10 (October 2011), p. 447–449. Vaitl et al., “Psychobiology of altered states of consciousness,” p. 98–127.
  18. Kevin Nelson, Michelle Mattingly, and Frederick Schmitt, “Out-of-body experience and arousal,” Neurology 68:10 (April 2007), p. 794, 795.
  19. O. Blanke et al., “Stimulating illusory own-body perceptions,” Nature 419:6,904 (September 19, 2002): 269–270: Mobbs and Watt, “There is nothing paranormal about near-death experiences,” p. 447–449.
  20. Engmann, Near-Death Experiences: Heavenly Insight or Human Illusion?, p. 85; Mobbs and Watt, “There is nothing paranormal about near-death experiences,” p. 447–449.
  21. Mo Therese Hannah, Allan L. Botkin, Joseph G. Marrone and Jenny Streit-Horn, “Induced After-Death Communication: An Update,” The Journal of Near-Death Studies 31:4 (Summer 2013): 213–220.doi.10.17514/JNDS-2013-31-4-p213-220.
  22. A. L. Botkin, “The induction of after-death communications utilizing eye-movement desensitization and reprocessing: A new discovery,” The Journal of Near-Death Studies 18:3 (March 2000), p. 181‒209. doi.10.1023/A:1021323516796; M. T. Hannah et al., “Induced after-death communication: An Update,” ibid. 81:4 (Summer 2013), p. 213–220.
  23. Winkelman, “The mechanisms of psychedelic visionary experiences: Hypotheses from evolutionary psychology.”
  24. Engmann, Near-death Experiences: Heavenly Insight or Human Illusion? p. 71, 72.
  25. Ellen G. White, Education (Mountain View, Calif.: Pacific Press, 1952), p. 106.
  26. Sauf mention contraire, tous les textes bibliques sont tirés de la Nouvelle Bible Segond.
  27. Ellen G. White, Mind, Character, and Personality (Nashville, Tenn.: Southern Publ. Assn., 1977), vol. 2, p. 713.
  28. Archimandrite George, Theosis: The True Purpose of Human Life (4th ed.) (Mount Athos: Holy Monastery of Saint Gregorios, 2006), p. 9, 10, 19–22, 25–28, 34–36.
  29. Abbot Nicholas Zachariadis, “Mysticism, monasticism, and the new evangelization,” in The Catholic World Report (April 4, 2014): http://www.catholicworldreport.com/2014/04/04/mysticism-monasticism-and-the-new-evangelization/.

Source : Dialogue


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