Quand les Adventistes discutent de Technologies

Les communicateurs adventistes se préparent à mieux rejoindre les anciennes et nouvelles générations.

Les communicateurs adventistes du monde entier ont une voix importante et ne doivent négliger aucun effort pour mieux atteindre les générations, anciennes et nouvelles. Voilà l’essentiel de ce qui anime la Conférence du Réseau Internet Mondial Adventiste (GAiN) de 2019 à Sweimeh, en Jordanie, qui s’est officiellement ouverte le 25 février.

L’événement a rassemblé des centaines de directeurs de communication, photographes, vidéographes, producteurs de radio et rédacteurs de nouvelles qui travaillent pour l’Église adventiste pendant plusieurs jours de formation, de réseautage et de réunions administratives.

Le thème choisi cette année est « 20 pour 7 : trouvons notre voix», en témoignage aux plus de 20 millions de membres baptisés adventistes du monde entier et à leurs efforts missionnaires pour établir des liens avec plus de 7 milliards de personnes vivant actuellement sur notre planète. .

« Nous avons une voix, et nous devons l’utiliser », a déclaré le directeur de la communication de l’Église adventiste, Williams Costa Jr., en souhaitant la bienvenue aux visiteurs du à la cité de l’art, le Centre de Conventions ultramoderne du Roi Hussein bin Talal, au bord de la mer Morte. « Imaginez ce qui pourrait arriver si chaque membre partageait le puissant message d’espoir et de guérison que nous avons reçu ».

Expertise nécessaire

Trouver des moyens de mieux toucher les gens de tous les coins du monde exige toutefois plus que des vœux sincères, ont déclaré des experts adventistes en communication. Cela demande à relever les défis des technologies contemporaines en constante évolution, des réalités démographiques spécifiques et bien plus encore. Cela va d’un choix aussi banal que de choisir le bon équipement pour un projet en particulier, de tirer le meilleur parti de votre budget, de s’adapter à de nouveaux logiciels et à de nouvelles applications, ont-ils souligné.

« Pour un photographe et un vidéographe, choisir la bonne caméra est une décision importante, et une des premières à prendre en compte lors du démarrage d’un projet », a déclaré Earley Simon, un producteur vidéo travaillant pour le bureau de la Mission Adventiste au siège de l’Église Mondiale. Simon, qui voyage périodiquement dans le monde entier pour filmer des histoires de mission, qui sont ensuite partagées avec les membres d’Eglise du monde entier, a déclaré que dans son cas, la flexibilité et la portabilité des équipements sont primordiales. « Voyager avec la lumière est la clé », a-t-il déclaré, expliquant qu’il finissait souvent par prendre des photos dans des endroits éloignés et difficiles d’accès. « Et vous devez comprendre pourquoi vous utilisez l’appareil photo ».

Les considérations budgétaires et pratiques sont également importantes, a souligné Simon. Pour le producteur de ARTv, Andre Brink, «Vous ne pouvez pas être une personne fidèle à une marque dans cet environnement. Dépensez ce qui est nécessaire, mais ne dépensez pas trop ». Il a également conseillé de vendre périodiquement du matériel et d’obtenir de nouveaux articles pour les actualiser.

Les participants à la conférence ont également bénéficié des messages enregistrés envoyés par Kyle Portbury, qui a dirigé en 2016 le film Tell the World (Histoire de l’histoire adventiste), et Terry Benedict, un co-producteur du film à succès Hacksaw Ridge de 2016.

Du plus simple aux dernières tendances

Les communicateurs de l’Eglise, cependant,  n’ont pas nécessairement besoin des derniers gadgets pour produire un bon contenu vidéo, a souligné la productrice numérique du Département de la Communication, Emily Mastrapa. Mastrapa a expliqué comment utiliser un smartphone pour créer des vidéos de haute qualité, ce qui peut constituer un atout majeur pour les communicateurs de l’église locale ou ceux qui travaillent avec un budget limité.

« Tout le monde a un téléphone », a-t-elle dit. « Les téléphones sont plus légers, moins chers, plus petits et ils peuvent poster instantanément ». Cependant, Mastrapa a conseillé aux communicateurs de prendre en compte les problèmes de son, d’éclairage et de contenu liés à l’enregistrement vidéo. « Il existe un équipement portable et abordable que vous pouvez ajouter à votre téléphone pour améliorer votre projet », a-t-elle déclaré.

De l’autre côté du spectre, le directeur de Adventist Review Media Lab, Daryl Gungadoo, a présenté les dernières tendances en matière de Réalité Virtuelle (VR) et de Réalité Augmentée (RA), ainsi que la manière dont elles peuvent être utilisées pour connecter des générations avides de médias.

« Il faut apprendre à créer du contenu pour ces nouvelles plates-formes en évolution », a déclaré Gungadoo, qui a ensuite présenté un échantillon de ce qui peut être accompli. « Vous pouvez même utiliser la technologie des moteurs de jeu pour les transformer en plates-formes de production pour la création de contenu [biblique et spirituel] ».

La Mission au centre

Toutefois, quelle que soit la technologie utilisée, technologie de pointe ou d’avant-garde, ont convenu les communicateurs adventistes, la production de contenu ne devrait jamais être une fin en soi. « Les entreprises qui vendent des cartes de crédit et des jeans savent comment vendre des choses aux gens », a déclaré le vice-président de la Radio Mondiale Adentiste (AWR), Kyle Allen, qui a réagi aux possibilités offertes par les derniers outils marketing pour connecter les gens. « Combien plus devrions-nous faire un effort pour utiliser toutes les technologies pour atteindre les gens ».

AWR tente déjà d’incorporer des outils de marketing et de service à la clientèle pour mieux répondre aux personnes qui contactent l’église après avoir écouté certains de ses programmes radio.

Sam Neves, directeur adjoint du Département de la Communication de l’Église adventiste, a reconnu qu’il était difficile de répondre aux intérêts de chacun. «Les gens communiquent avec nous par différents canaux et il est difficile de répondre à ces demandes », a déclaré Neves. « Nous avons besoin d’une technologie qui utilise tous ces canaux et crée un canal pour apporter des réponses, ce qui centralisera le travail », a-t-il expliqué.

À la fin des présentations de l’après-midi, le trésorier de l’Église adventiste, Juan Prestol-Puesán, s’est adressé aux communicateurs en reconnaissant que ladite évangélisation numérique était un sujet fascinant. « Trouvons des moyens de connecter les gens avec l’église est la voie à suivre », a-t-il déclaré.

Dans une interview en marge de sa présentation, Gungadoo a déclaré. « Il s’agit avant tout de tendre la main et de connecter les gens ». « Lorsque nous examinons différentes générations, nous constatons que la méthode de communication optimale diffère considérablement et qu’une plate-forme qui fonctionne pour une génération n’est pas nécessairement optimisée pour l’état d’esprit d’une autre. »

Gungadoo a déclaré que dans les premières années de l’Église Adventiste, les pionniers ont apporté d’importantes innovations à l’évangélisation en développant, par exemple, des figures en papier mâché pour illustrer de manière vivante les prophéties bibliques. À l’époque, une telle méthode s’est révélée très efficace. « Aujourd’hui, la Réalité Virtuelle et la Réalité Augmentée sont les technologies de pointe qui créent le plus d’atmosphère dans les plateformes médiatiques. Les gens sont excités à cause de leur nouveauté », a déclaré Gungadoo. « Ainsi, dans notre laboratoire, nous explorons des moyens de raconter des histoires bibliques et adventistes de manière innovante et attrayante ».

En fin de compte, a souligné Simon, l’équipement et les méthodes resteront toujours inférieurs à la personne derrière un projet particulier. « N’oubliez jamais que le professionnel est plus important que l’équipement », a-t-il déclaré.

L’article original est écrit par Marcos Paseggi, Adventist World