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Pakistan : Un adventiste condamné à mort pour blasphème

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Le 17 Mars 2021 | Lahore, Pakistan

Selon le journal en ligne UCA News, Sajjad Masih Gill, un chrétien pakistanais qui était condamné à perpétuité, vient d’être condamné à mort.

Sajjad Masih Gill avait été emprisonné à vie après avoir été reconnu coupable d’avoir envoyé des SMS diffamant le prophète Mahomet. Le 10 mars, la Haute Cour de Lahore a renvoyé l’appel de l’audition de Sajjad Masih Gill, membre de l’Église adventiste du septième jour, à la division du tribunal après avoir admis la révision pénale.

En juillet 2013, un tribunal de première instance a condamné Gill, originaire de la ville de Gojra dans la province du Pendjab, à la prison à vie pour avoir envoyé un SMS controversé à un homme musulman en décembre 2011. Le verdict était assorti d’une amende de 314 500 roupies (2 000 dollars américains).

En 2015, son frère et son neveu ont déclaré avoir été attaqués et menacés par des inconnus alors qu’ils rentraient chez eux après avoir rendu visite à Gill à la prison centrale de Sahiwal, la plus grande prison d’Asie s’étendant sur 283 280 mètres carrés.

En 2016, deux avocats de l’association Legal Evangelical Association and Development ont signalé des menaces similaires proférées par des hommes armés sur la route entre Kasur et Lahore. Tous deux avaient défendu Gill et fait appel auprès de la Haute Cour de Lahore.

Zeeshan Ahmed Awan, qui figurait parmi les avocats de l’accusation au tribunal, a déclaré que ce dernier avait accepté l’argument de l’accusation selon lequel la peine capitale était la seule peine possible pour le blasphème et que l’emprisonnement à vie était « répugnant » aux injonctions de l’islam.

Les lois pakistanaises sur le blasphème prévoient la mort comme peine maximale pour toute insulte au prophète Mahomet. Les militants des droits de l’homme affirment que ces lois ont été utilisées contre les adeptes d’autres religions et les musulmans minoritaires tels que les chiites.

Le docteur John Graz, directeur du Centre International pour la Liberté Religieuse et Affaires Publiques (CILRAP) et collaborateur du Campus Adventiste du Salève, qui auparavant était responsable du département de Liberté religieuse et affaires publiques au siège mondiale de l’Église adventiste du septième jour et responsable de l’International Religious Liberty Association (IRLA) avait travaillé en faveur de la libération de Gill. « La situation des minorités religieuses et en particulier des chrétiens est très difficile en partie à cause des lois comme celle contre le blasphème. Cette loi est parfois utilisée comme dans le cas cité, comme prétexte pour éliminer un concurrent. Le problème est qu’une fois accusé vous devenez la cible des extrémistes nombreux dans certaines régions et les juges eux-mêmessont menacés. Le résultat est qu’un innocent peut passer des années en prison ou être assassiné, » a dit Graz.

Selon le Centre pour la justice sociale, basé à Lahore, le plus grand nombre d’accusés de blasphème (200) a été signalé l’année dernière. Depuis 1987, c’est la province du Pendjab qui a connu le taux le plus élevé d’abus de la loi et de la religion (76 %), suivie par la province du Sindh (19 %).

Source : BIA


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