Skip to content Skip to left sidebar Skip to right sidebar Skip to footer

Coupe d’Afrique : Les chrétiens exclus de l’équipe égyptienne

Partager maintenant:

Le 24 Juillet 2019 | Le Caire – Egypte | Adventiste Magazine

L’Egypte (a accueilli) la 32ème Coupe d’Afrique. Alors que les duels des géants du football africain attirent tous les regards, un fait est négligé : l’équipe nationale égyptienne ne compte actuellement aucun chrétien et pas un seul d’entre eux n’aurait la moindre chance de rejoindre ses rangs. Cette discrimination évidente n’est qu’un exemple de la tendance égyptienne à assimiler systématiquement les chrétiens à des citoyens de seconde classe.

L’Egypte est l’une des équipes-phares du continent africain. Avec sept titres, cette nation détient le record de la Coupe d’Afrique. Pour la cinquième fois – et c’est aussi un record – l’Egypte organise la Coupe dans son pays. Avec Mohamed Salah (récent vainqueur de la Ligue des champions avec Liverpool et meilleur buteur de la Premier Ligue britannique), l’Egypte compte un des meilleurs joueurs du moment dans ses rangs.

Malheureusement, cette équipe prestigieuse de distingue également dans une autre “discipline” : la discrimination envers les chrétiens. « Il n’y a pas de chrétien dans l’équipe nationale », explique Isaac (nom modifié). Ce partenaire local, proche de l’organisation Portes Ouvertes, explique pourquoi : « Les personnes qui occupent les postes de direction dans les clubs professionnels les plus importants sont islamistes. Il n’y a donc pas de chrétiens dans ces équipes ». Dans les ligues inférieures, il y a des équipes qui acceptent aussi les chrétiens, mais dans les ligues supérieures, ceux-ci sont condamnés à stagner.

La pointe de l’iceberg

Cet exemple en particulier montre à quel point la société égyptienne est imprégnée de discrimination à l’égard des minorités religieuses. « La discrimination fait partie de la culture », explique Isaac. « Les chrétiens ne sont pas considérés comme de vrais égyptiens et assimilés à des incroyants ». Par conséquent, les membres de cette minorité, qui représente 10% de la population égyptienne, n’ont guère accès à des postes de direction dans l’armée, la police ou les services secrets. « Il y a bien quelques policiers chrétiens, mais en terme de pourcentage, ils sont clairement sous-représentés. »

Détérioration de la situation

L’arrivée au pouvoir du président Al Sissi a marqué un tournant positif dans le discours officiel sur les chrétiens, mais elle n’a pas conduit à une diminution de la discrimination dans la vie quotidienne. Le nombre d’attaques les visant s’est maintenu à un niveau dramatiquement élevé.

Les chrétiens, en particulier les femmes, sont victimes de harcèlement et de discrimination, tant sur leur lieu de travail que dans la vie publique. Les chrétiens d’arrière-plan musulman ne peuvent exercer ouvertement leur foi et subissent d’énormes pressions pour retourner à l’Islam. L’État rend impossible la reconnaissance officielle de leur changement de religion sur leurs papiers d’identité, alors qu’il enregistre dans les plus brefs délais toute conversion du christianisme à l’islam.

L’an dernier, l’Egypte est passée de la 17ème à la 16ème position, dans l’Index Mondial de Persécution de Portes Ouvertes, ce qui signifie que la situation des chrétiens y devient effectivement de plus en plus tendue.


Partager maintenant: